Groupe "Une vision durable pour Pertuis"
Été sous tension pour la santé de nos concitoyens ……….
Alors que la médecine de ville fait déjà défaut hors période estivale, alors que les fermetures des services d’urgences sont successives depuis plusieurs mois à Manosque, Cavaillon, Martigues, l’inquiétude est grande sur notre canton.
Malgré les propos qui se veulent rassurants de la part du Ministre, on se demande comment notre région, notre département, notre canton et notre commune vont passer l’été alors que la population double sur certains secteurs ?
Notre hôpital ne risque-t-il pas d’être touché lui aussi par des fermetures nocturnes ou journalières ?
La loi Rist, qui est entrée en vigueur le 3 avril dernier, a créé une distinction entre les secteurs publics et privés de la santé engendrant une tension au sein des effectifs médicaux nécessaires au fonctionnement des services des urgences de Pertuis et d’Aix.
Cette loi plafonne la rémunération des missions d’intérim dans le secteur public et fait la part belle au privé. Nous arrivons lentement mais sûrement à une médecine à deux vitesses.
Mais quelle importance donnons-nous à l’hôpital ?
Sur le plan local, on aurait pu penser que la gestion de l’hôpital serait différente : un service public plus proche et plus accessible aux usagers.
Triste est de constater que rien n’est fait pour en faciliter l’accès. Même de simples aménagements n’y sont pas.
Impossible de se garer en cas d’urgence ou quand votre état de santé ne vous permet pas de marcher. Pas de place de stationnement côté rue de Croze ! Pas de dépose minute !
Un service public accessible avec beaucoup de difficultés sauf si on stationne dans le très grand parking en contrebas. Mais là, une fois le véhicule garé, les difficultés continuent car pour arriver aux services de soin, il faut que le portillon piéton fonctionne !
A-t-on anticipé une fermeture ?
Et …nos craintes pour l’hôpital s’amplifient ! Après l’annonce de l’excellente nouvelle de voir s’installer une IRM à Pertuis, après plusieurs mois, nous ne voyons toujours rien se concrétiser !
Eric Banon, Jérôme Narbonne, Nicole Blanc, Pierre Crumière, Christina Bérard, Cédric Perry
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Groupe "Ensemble décidons Pertuis"
Anne-Marie Huascar - Pas de texte reçu
Sous-catégories
Histoire et Patrimoine
Histoire
Pertuis tient son nom d’une racine latine « pertus » signifiant trouée, passage : à l’époque romaine, aux abords de la Durance, les Marseillais auraient fondé un comptoir qui contrôlait le trafic sur la rivière.
Ce n’est qu’en 981 que la ville est nommée dans les textes : désormais installée autour de la place Saint-Pierre, elle entre dans les possessions de la puissante abbaye de Montmajour (près d’Arles).
Cette donation sera remise en question durant plusieurs siècles et Pertuis n’aura plus un mais deux seigneurs… En 1198, leur rivalité apporte un second château à la cité. Situé sur la place Mirabeau actuelle, seul son donjon (aujourd’hui clocher et office de tourisme) reste visible.
Dès le XVIIe siècle, la ville va progressivement s’étendre hors les murs, en direction du Sud et de l’Est, poussée par le développement des activités économiques et industrielles. Le XIXe sera le siècle du changement à Pertuis : percement des remparts, construction du pont sur la Durance en 1837, nouvelles rues tracées sur plans, réseau d’irrigation pour les cultures qui deviennent maraîchères, chemin de fer en 1880…
Aujourd’hui, Pertuis compte environ 21 865 habitants (5000 en 1945) et reste incontestablement la capitale économique du Pays d’Aigues. Elle regarde aussi de l’autre côté de la Durance, à travers la Communauté du Pays d’Aix, dont elle est un satellite important. L’écrin du sud Luberon, l’ambiance de la vieille ville fortifiée dont on peut encore admirer des vestiges (ruelles tortueuses, remparts, tour de défense), les produits du terroir (fruits, légumes, vins AOC), les nombreux commerces, la vie associative et culturelle lui donnent une certaine douceur de vivre particulièrement recherchée.
Les armoiries de Pertuis
Historique du blason
Lors d’une délibération du conseil de ville du 13 février 1492, il fut décidé d’envoyer Elion Senoni à la cour du Roi de France, Charles VIII. Christophe Colomb à la même date, faisait charger trois caravelles qui allaient s’élancer vers l’Amérique !
Il faut savoir que Pertuis, ville provençale, fut fidèle très tôt aux Rois de France.
La démarche de notre conseiller était triple :
- incorporer la ville à la couronne entraînait la « confirmation des privilèges », (de nouvelles libertés) dans la gestion de la commune aux dépens des seigneurs de Pertuis.
- manifester notre désir de devenir français, tout en maintenant notre attachement aux couleurs « sang et or » du drapeau provençal historique.
- « demander au Roi un privilège d’armes dont la ville pût se servir pour sceau. »
Le Roi de France fut « impressionné » par les arguments du Pertuisien et décida de mettre les armes de la famille royale, (privilège rare et convoité par les villes). Il fit preuve également de diplomatie au vue de l’attachement des Pertuisiens à la Provence en mêlant la couleur bleue de la fleur de lys royale au rouge et or de la Provence.
En effet, les armes de notre ville « fédèrent » les deux drapeaux puisque la fleur de lys bleue angevine française est sur un fond d’or et qu’une « fasce de gueule rouge » (une barre) l’a traverse.
Informé des négociations d’Elion Senoni à la cour, le conseil de ville se réunit le 26 février 1493, c’est lors de ce « grand conseil » que le secrétaire de séance dessine à la plume, pour la première fois de notre histoire en séance ce qui deviendra le symbole de notre ville.
En octobre 1493, le Roi de France appose le sceau officiel au parchemin qui nous donne notre blason. Le même mois où un an plus tôt Christophe Colomb posait ses pieds sur une île des caraïbes, ouvrant la voie à la conquête de l’Amérique !
Ce parchemin est aujourd’hui à l’abri dans « le trésor » de du service des archives de Pertuis.
Jacques Barone, Adjoint au Maire délégué au Patrimoine
Un patrimoine riche
Pertuis en Héritage
J’espère que cette lecture vous réjouira et si vous avez des souvenirs pertuisiens à raconter, des paysages et monuments locaux qui vous interpellent, venez nous rejoindre !
Michèle Gamet, chargée de mission au Tourisme.
Retrouvez toutes les éditions de Pertuis en Héritage ici
MONUMENTS ET LIEUX TOURISTIQUES
Monuments classés
La commune de Pertuis possède 130 monuments qui sont soit classés monument historique, soit inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel:
L'église Saint-Nicolas (XVe siècle - XVIe siècle) classée depuis le 14 octobre 1911. Quand l'église Saint-Pierre menace de s'écrouler, son mobilier est déplacé à l'église Saint-Nicolas qui devient église paroissiale le 25 janvier 1398. Une nef à trois travées, voutée d'ogive, étayée de puissants contreforts extérieurs, tel est l'aspect de la nouvelle église à la fin du XIVe siècle. Au XVIe siècle l'église est agrandie. En 1514, l'abbé de Montmajour, prieur de Pertuis, fait construire une quatrième travée de nef à l'ouest des trois déjà existantes. Au XVIIe siècle, avec la construction des chapelles méridionales (chapelle Saint-Venture, du rosaire, Saint-Honorat et Saint-Antoine, Saint-Raymond) l'église prend sa physionomie actuelle. Le tremblement de terre de 1909 endommage les voûtes et la toiture.
La tour Saint-Jacques du XIVe siècle, inscrite depuis le 5 avril 1930. Cette tour est la seule survivante des sept tours carrées du rempart du XIVe siècle.
La façade de la maison dite de la Reine Jeanne, rue de Beaujeu est propriété privée depuis 1931. Un mystère demeure : de quelle reine Jeanne s'agit-il? Jeanne Ire, comtesse de Provence, reine de Naples, assassinée en 1382, ou de Jeanne de Laval, qui épousa le roi René le 10 septembre 1454. Cette maison est une énigme : pour qui fut-elle construite? Le plus probable est le Duc de La Valette, gouverneur de Provence de 1587 à 1592, quand il établit le siège de son gouvernement à Pertuis, restée fidèle au Roi. En effet la construction peut être datée des années 1585-1590.
Le donjon du XIIe siècle, abritant l'office de tourisme depuis le 21 décembre 1984, est le seul vestige du château construit par Guillaume de Forcalquier. L'horloge a été fabriquée par la maison Paul Odobay dans le Jura en 1887 en remplacement de la vieille horloge âgée de quatre siècles, qui faisait sonner les cloches.
La chapelle de la Charité (ancien hôpital de la charité du début du XVIIe siècle) classée monument historique depuis octobre 1984.
Façade d'un immeuble du XVIe siècle au 77, rue Durance classé par arrêté du 2 décembre 1988.
La Bastide de la Loubière aux Iscles de la Loubière depuis le 16 novembre 1989, datant de la fin du XVIe siècle est une propriété privée et ne se visite pas.
Le pigeonnier, situé au Château de la Reine Laure à Villelaure depuis le 21 août 1992.
L'ancien couvent des Carmes depuis le 7 septembre 1997. À l'origine couvent de Grands Carmes fondé à Pertuis à la fin du XVe siècle. Après la destruction de la première église par une tornade en 1515, on rebâtit l'édifice actuel de 1521 à 1535. Le campanile a été ajouté en 1559. Le bâtiment a très peu évolué jusqu'à la fin du 18e siècle. Vendue comme bien national sous la Révolution, l'église est devenue un théâtre, puis à la fin du XIXe siècle, un magasin de quincaillerie jusqu'à sa fermeture et son classement monument historique.
Objets classés
En plus des monuments, le ministère de la culture, en a classé 28 au titre des objets des monuments historiques. Ces objets sont conservés dans quatre lieux : cinq dans la chapelle de l'ancienne Charité, un dans la chapelle de la Charité, un dans la chapelle du collège et vingt et un dans l'église Saint-Nicolas.
Dans la chapelle de l'ancienne Charité on trouve plusieurs objets qui ont été classés en 1971 : deux clôtures de chapelle en fer forgé datant de 1755 autel, tabernacle, retable, tableau : la Vierge à l'Enfant entre Saint François d'Assise et Saint Joseph datant du XVIIe siècle, bannière de procession de Saint Roch datant de 1851, clôture de chœur datant du XVIIIe siècle et tabernacle, retable, 2 tableaux : Sainte Anne la Vierge et l'Enfant Jésus entourés de saints, Dieu le Père et le Saint Esprit datant du XVIIe siècle.
Dans la chapelle de la Charité se trouve un tableau qui a été classé en 1979 : Saint Félix de Cantalice et l'Enfant Jésus datant du XVIIe siècle.
Dans la chapelle du collège se trouve une chaire à prêcher datant du XVIIe siècle qui a été classée en août 1911.
Dans l'église Saint-Nicolas se trouvent vingt et un objets qui ont été classés à différentes dates. Le 5 décembre 1908 : retable, tableau : la Vierge de consolation entre Saint Sébastien et Saint Roch datant du XVIe siècle, statue : Berger en adoration datant du XVIe siècle, retable, 3 bas-reliefs : Scènes de la vie de Saint Crépin et de Saint Crépinien datant des XVIe siècle et XVIIe siècle, tableau : le Couronnement de la Vierge datant du XVIIe siècle, tableau : Josué arrêtant le soleil, cadre peint par Gilles Garcin datant du XVIIe siècle, chaire à prêcher datant du XVIIIe siècle, tableau : la Présentation de la Vierge peint par Jean Daret datant du XVIIe siècle, tableau : le Mariage de la Vierge datant du XVIIIe siècle, tableau : l' Adoration des bergers datant du XVIIIe siècle, vantaux et tympan du portail principal datant du XVIe siècle, tableau : l'Echelle de Jacob, cadre peint par Gilles Garcin datant du XVIIe siècle,tableau : Saint Paul à Ephèse, cadre datant du XVIIIe siècle, tableau : Moïse rapportant les tables de la loi, cadre datant du XVIIIe siècle, tableau : le Sacrifice d'Abraham, cadre peint par Gilles Garcin datant du XVIIe siècle, tableau : Zacharie dans le temple, cadre datant du XVIIIe siècle, tableau : le Jugement de Salomon, cadre datant du XVIIIe siècle, puis le 8 mars 1933 : tombeau, bas-relief : trois personnages sous des arcatures datant du XIVe siècle, châsse datant de 1598, plaque commémorative datant de 1772, le 24 avril 1961 : autel, tabernacle datant du XVIIIe siècle et le 26 juin 1991 : orgue de tribune datant de 1598.
Autres monuments
Pertuis possède d'autres lieux remarquables :
La Chapelle Saint-Roch. En 1528, le conseil de la ville décide de « prendre Saint-Roch pour un patron de la ville, avec promesse de célébrer, le 16 août, le saint dimanche afin d'obtenir par son intercession la santé publique ». Il faut attendre l'épidémie de 1640 pour que les pertuisiens exécutent ce vœu. Antoine et Barthélémy Puget, deux maçons pertuisiens, construisirent, en 1651, une petite chapelle à nef unique plafonnée avec une porte en plein-cintre ornée de bossages. La chapelle est inaugurée le 10 août 1652. La cloche est volée en 1700 et la chapelle pillée en 1740. En 1760, les pertuisiens entreprennent sa restauration et construisent une petite sacristie. Vendue comme bien national en 1796, la chapelle est rachetée par la municipalité qui l'entretient et la restaure.
L'hôtel Mirabeau situé sur la place du marché, avait toutes les caractéristiques d'un hôtel particulier aixois. C'est dans cette demeure que sont nés Victor, Joseph et Alexandre-Louis de Riqueti de Mirabeau. Il n'en reste plus rien de nos jours, car en 1928, les frères Gustave et Henri Roux vendirent le portail à des ressortissants américains.
L'hôtel Cornarel (24, rue de la Tour) possède une cage d'escalier avec rampe en fer forgé du XVIIe siècle, gypseries, peintures murales et boiseries d'époque Louis XV.
Fontaines des XVIe et XIXe siècles dont la fontaine Morel en bas du cours de la République, fontaine en l'hommage de François Morel, Maire de la cité. Cette fontaine est surmontée d'un buste sans bras. La fontaine est verte car elle est peinte en vert et non recouverte de mousse comme la fontaine de la Diane.
Le monument aux morts des guerres de 1914-1918, 1939-1945 et d'Afrique du Nord (AFN), situé avenue de la Liberté. Une particularité de ce monument est que la liste des morts de 1914-1918 est sur une stèle dans une chapelle de l'Église Saint-Nicolas.
L'hôtel de ville : c'est à la fin du XVIIIe siècle que la maison commune fut transférée dans l'immeuble actuel ; c'était l'hôtel particulier de la famille de Croze, acquis par la ville en 1827. Auparavant, il appartenait à la famille Archimbaud, dignitaires et personnalités de Pertuis depuis 1380, nomination du premier syndic de la ville pour la famille Archimbaud. En 1639, il accueille le prince Jean II Casimir Vasa (Jan Kazimierz Waza) futur Roi de Pologne. Le 29 septembre 1711 Louis Archimbaud l'échangea avec Joseph de Croze contre une maison rue du marché et une somme de 2 250 livres.
PATRIMOINE CULTUREL
Le théâtre : un immeuble appartenant à monsieur et madame Mikaelly fut acheté par la ville pour en faire un théâtre en 1912. La famille Mikaelly en assurait l'animation. À la disparition des époux la salle fut transformée en cinéma. En décembre 1976, la ville acquit les droits s'attachant au théâtre dans le but de restaurer le bâtiment. Il devien tdepuis le théâtre de Pertuis, du Luberon et Val de Durance.
Le cinéma de Pertuis qui s'appelle le Luberon comporte trois salles. Il est classé comme cinéma d'arts et d'essais et a été intégralement rénové pour satisfaire les exigences du tout numérique. Le nouveau concessionnaire retenu par délégation de service public est la SAS Ciné Espace Evasion.
Le conservatoire de musique : en 1936 est créée la musique municipale, puis en 1951 l'Harmonie Durance Luberon au sein de l'école de musique qui deviendra municipale en 1981. Le syndicat intercommunal de musique du Sud-Luberon est créé en 1990, 12 communes y adhérent : Pertuis, La Tour-d'Aigues, Villelaure, Cucuron, Grambois, Ansouis, Cabrières-d'Aigues, Saint-Martin-de-la-Brasque, La Bastidonne, Peypin-d'Aigues et Vaugines. Ce conservatoire de musique de Pertuis est un établissement public financé par les contributions de ces 12 communes et des musiciens spécialement formés au travail en milieu scolaire interviennent dans les écoles maternelles et primaires des 12 communes. Mais suite à des difficultés financières, le syndicat intercommunal de musique est dissout par arrêté du sous-préfet d'Apt le 15 juillet 2010. Le conservatoire devient le conservatoire municipal de musique de Pertuis et accueille plus de 400 élèves. Il intervient dans les écoles primaires de 11 communes pour la saison 2010/2011. C'est une des rares écoles de musique de la région à proposer tous les types d'instruments (violon, alto, violoncelle, flûte, clarinette, hautbois, saxophone, trompette, trombone, tuba, piano, clavecin , guitare sèche et électrique, luth, percussions et batterie). Le conservatoire occupe les locaux de l'ancien hôpital de la charité (partie nord, la partie sud étant les écoles Albert Camus et Georges Brassens) et vient de fêter son 1er anniversaire en tant que conservatoire municipal.
Enfin, les Conservatoires de musique Darius Milhaud d'Aix en Provence et de Pertuis ont officialisé leur alliance lors de la signature de la convention de partenariat vendredi 5 octobre 2012 à la chapelle de la Charité, par Roger Pellenc Maire de Pertuis et Alexandre Gallèse, Adjoint au Maire d'Aix en Provence. Ce projet a en effet été adopté à l'unanimité lors des Conseils Municipaux des deux villes.
Pour Pertuis et les villages membres du Conservatoire, c’est une formidable opportunité et un tremplin extraordinaire pour ses élèves. En effet, le Conservatoire d’Aix-en-Provence a été créé en 1849, ce qui en fait l’un des plus anciens de France. Il porte depuis 1972 le nom d’un compositeur aixois prestigieux, Darius Milhaud. Classé Conservatoire à Rayonnement Départemental depuis 2007, il devrait devenir Conservatoire à Rayonnement National. Financé majoritairement par la Ville d’Aix, il est également subventionné par le Ministère de la Culture qui exerce son contrôle pédagogique.